Un lecteur du blog Duc in Altum dénonce lui aussi les acrobaties rhétoriques douteuses d’Andrea Tornielli qui est allé rechercher une instruction du cardinal Ratzinger, vieille d’un quart de siècle, pour expliquer que les bénédictions non liturgiques imaginées par l’inénarrable préfet Tucho pour sanctifier les « mariages gays » s’inscrivent dans le prolongement du magistère de toujours.

Comme si le problème consistait en la simple distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales, et non dans la circonstance que la bénédiction du couple homosexuel ou irrégulier implique le fait de « voir le bien » d’une situation condamnée par la doctrine bimillénaire de l’Église.

Voir aussi

‘Fiducia supplicans’ et les sauts périlleux pour la justifier.

www.aldomariavalli.it

[A propos de] l’article d’Andrea Tornielli dans Vatican News intitulé « Fiducia supplicans, les bénédictions non liturgiques et cette distinction faite par Ratzinger« .

Après des semaines de recherche, on a enfin trouvé la preuve reine qui apporte un démenti aux détracteurs de Fiducia supplicans. Préparons-nous à faire amende honorable et à réhabiliter le nouveau préfet pour la doctrine de la foi et le pontife qui ont, le premier rédigé, et le second approuvé, un document qui serait en réalité en continuité avec le magistère précédent.

Quel serait le magistère précédent ? Une instruction de l’an 2000, publiée par la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque, signée par le cardinal Joseph Ratzinger et approuvée par Jean-Paul II, concernant les « prières pour obtenir la guérison de Dieu »

D’après les citations de ce document, en effet,

il est clair que la signification du terme « liturgique » utilisé dans Fiducia supplicans pour définir les bénédictions rituelles, autres que les bénédictions pastorales, représente certes une évolution, mais qui s’inscrit dans la ligne du magistère des dernières décennies.

Comme si le problème consistait en la simple distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales, et non dans la circonstance que la bénédiction du couple homosexuel ou irrégulier implique le fait de « voir le bien » d’une situation condamnée par la doctrine bimillénaire de l’Église.

Tornielli est évidemment conscient du quadruple saut périlleux qu’il est obligé d’effectuer et doit donc admettre que Fiducia supplicans n’est pas totalement dans la continuité mais représente « un développement » du magistère précédent. Il est cependant impossible de comprendre quelles sont les étapes logiques, avant même les étapes théologiques, qui permettent ce « développement » : c’est une chose de permettre (de plus, avec des limites strictes) des célébrations pastorales (et non des bénédictions) avec des prières qui invoquent la guérison (c’est le sujet du document de 2000), c’en est une autre de permettre la bénédiction de « couples » homosexuels et irréguliers qui inévitablement (malgré les contorsions linguistiques) ne peuvent qu’entraîner avant tout la bénédiction de l’union.

La logique et la cohérence semblent cependant bannies par le nouveau Magistère, qui a fait de l’ambiguïté son étendard.

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