Une page d’histoire oubliée – et totalement inconnue de Jorge Mario Bergoglio, qui ferait bien de s’informer avant de dire et de faire ce qu’il faut bien qualifier d’inepties (mais qui le conseille? ou bien n’en fait-il qu’à sa tête?). Retour, donc sur les « maroquinades », dont nous avons parlé hier, le rôle joué par Pie XII, un vrai pasteur soucieux de son peuple, et le cardinal français Tisserand. Cette fois à partir d’un excellent article de l’écrivain et journaliste Americo Mascarucci, repris et présenté par Marco Tosatti.

La dernière profanation de Bergoglio : il honore les violeurs goumiers

Americo Mascarucci nous propose un commentaire sur la commémoration des morts célébrée cette année par le Pontife régnant sur les tombes des soldats français tombés à la guerre. Et qui, vu le comportement des troupes coloniales en Ciociaria [territoire du Sud-Est de Rome], a au minimum étonné, quand il n’a pas scandalisé. Deux verbes qui sont désormais fréquemment utilisés à propos du pape Bergoglio, même si, dans ce cas, nous avons tendance à attribuer ce singulier manque de respect pour les victimes de la violence à l’ignorance, et à la négligence de ceux qui devraient le conseiller. Assaisonné comme d’habitude de platitudes sur les fabricants d’armes. Mais il ne me semble pas que Caïn ait eu besoin de fabricants d’armes, ni, puisque nous sommes à Rome, Romulus…

Marco Tosatti

C’est vrai, chaque jour Bergoglio en invente une nouvelle. Cette fois, contrairement à ses illustres prédécesseurs, le pontife a décidé de supprimer la traditionnelle messe de commémoration des morts, qui a lieu habituellement au cimetière romain de Verano, sur la place où se dresse la basilique de San Lorenzo fuori le mura (détruite par les bombardements alliés le 19 juillet 1943). Non, le pape François a décidé que le 2 novembre devait devenir itinérant, c’est-à-dire qu’il devait se tenir dans un lieu différent du lieu traditionnel.

Cette année, nous l’avons vu au cimetière français de Monte Mario où il a voulu commémorer les soldats tombés en Italie pour libérer notre pays de l’occupation nazie-fasciste. Inévitablement, il a lancé un appel à la paix et a demandé aux fabricants d’armes d’arrêter, afin d’éviter de nouvelles tragédies, de nouveaux conflits et la mort de tant d’innocents. François a célébré une messe pour les morts dans le cimetière militaire français de Rome et a déposé des fleurs blanches, s’arrêtant pour prier devant les tombes des soldats. En regardant les tombes des soldats, le pape François a déclaré : « Ces gens sont des gens bien, ils sont morts à la guerre. Ils sont morts parce qu’ils ont été appelés à défendre la patrie, à défendre des valeurs, à défendre des idéaux et, bien d’autres fois, à défendre des situations politiques tristes et lamentables ».

Il est dommage que parmi toutes ces « gens bien » il y ait eu aussi des soldats marocains qui, enrôlés dans l’armée de libération du général De Gaulle, ont été les protagonistes sur le sol italien de tortures et de viols contre tous ceux qui avaient le malheur de les rencontrer, enfants, vieillards, femmes, hommes, sans aucune distinction d’âge, de sexe ou de race. Violence qui furent concédées aux Goumiers en récompense de leur contribution décisive à la démolition des lignes de défense allemandes dans la vallée du Liri. Pendant ces cinquante heures de liberté, ils ont été autorisés à faire toutes sortes de choses infâmes au détriment de la population italienne, des citoyens sans défense déjà durement éprouvés par la guerre, qui connaissaient le visage sombre des soi-disant libérateurs.

Qui sait comment les habitants de Ciociaria ou, par exemple, ceux de la région de Sienne, qui ont connu la fureur des soldats marocains, auront réagi. On parle d’au moins 50 000 victimes qui, après avoir été violées et torturées, sont également mortes d’infections causées par les violences.

Paradoxalement, Bergoglio a profité de la présence des tombes des Marocains tombés au combat pour se prononcer une énième fois en faveur de l’œcuménisme et pour réaffirmer que face aux guerres, il n’y a pas de différences religieuses qui tiennent. Les morts, chrétiens et musulmans, méritent tous le même respect et la même dignité. Mais peut-on avoir du respect pour ceux qui ont violé sans pitié des garçons et des filles, détruisant leur vie ? Des personnes qui ont passé le reste de leur vie dans un asile parce qu’elles étaient marquées par cette violence. Ou d’autres qui se sont ôté la vie ?

Eh bien, à part don Alessandro Minutella, dont la chronique quotidienne sur Radio Domina Nostra a été portée à mon attention, personne ne semble avoir été indigné par cette grave offense à la mémoire du peuple italien et de l’Église elle-même, qui, avec Pie XII, a même sauvé Rome de la fureur des Marocains. Il existe des documents historiques qui confirment comment, grâce à l’intervention du Vatican, informé de ce qui s’était passé dans les pays au sud de Rome, l’entrée des goumiers français a été empêchée, et en même temps que soit évitée la possibilité qu’ils se rendent coupables des mêmes crimes horribles dans la ville sainte de la chrétienté. Un rôle décisif a été joué par le Cardinal Eugène Gabriel Gervais Laurent Tisserant qui, en tant que Français, avait des relations très étroites avec ses compatriotes. L’historien Pier Luigi Guiducci a reconstitué et publié il y a des années la riche correspondance entre Tisserant et le commandant français ; le cardinal, au nom de Pacelli, dénonce les atrocités commises par les Marocains à Ciociaria et rappelle que Rome avait été proclamée « ville ouverte ». Il insiste donc pour que les goumiers ne passent pas par la capitale et que des épisodes similaires ne soient plus autorisés, ni à Rome ni dans le reste de l’Italie. Après beaucoup d’insistance, le Vatican a été rassuré sur le fait que les Marocains ne seraient pas autorisés à passer par Rome et que l’armée française veillerait à ce qu’aucun autre crime du type de ceux qui ont eu lieu dans la région de Frosinone ne soit commis.

Et en effet, à partir de ce moment, les Français tentèrent de mettre un terme aux « maroquinades », passant par les armes les goumiers qui, au mépris des ordres et échappant au contrôle de l’armée française, commettent des crimes graves. C’est ainsi que la ville éternelle, placée par Pie XII sous la protection de Notre-Dame du Divin Amour par un vœu spécial du peuple romain, fut épargnée non seulement des horreurs de la guerre (les Allemands battirent en retraite avant l’arrivée des troupes alliées et la résistance acharnée que les nazis voulaient opposer à Rome au début, et qui aurait transformé la capitale en champ de bataille, fut évitée) mais aussi des ,maroquinades.

Pourtant, Bergoglio aurait eu de nombreux autres lieux symboliques pour commémorer les morts de toutes les guerres. Pourquoi choisir le cimetière français en particulier ? Est-il possible que personne au Vatican ne l’ait informé de la grave provocation qu’il commettrait? De l’offense faite à la mémoire de tant de victimes italiennes des goumiers français, dont des prêtres maltraités pour avoir résisté à la violence ? Des églises profanées par les soldats musulmans et où les gens s’étaient réfugiés dans l’espoir d’échapper à la violence ? Ou bien Bergoglio en était-il parfaitement conscient mais a estimé que les applaudissements de Macron valaient beaucoup plus que l’indignation légitime du peuple italien ? Après que la Porte de l’Enfer de Rodin soit arrivée de Paris et exposée au palais du Quirinal, autrefois résidence des papes, aujourd’hui choix du cimetière français comme lieu de commémoration des morts par le pontife régnant, avec un éloge des violeurs goumiers. Si tout cela n’est pas diabolique……

Americo Mascarucci

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