Une nouvelle intervention de Mgr Vigano. Certains passages, notamment l’allusion au fascinant et mystérieux verset de l’Apocalypse cité en exergue – dont on dira qu’il ne doit pas être pris au pied de la lettre… peut-être -, ne peuvent être compris qu’à travers les yeux de la foi (ce qui ne les rend pas forcément irrationnels); certaines interprétations pourront sembler « forcées », mais l’argumentation, qui s’appuie sur une accumulation de faits bruts de la chronique récente (pas des fake news issus de réseaux sociaux spécialisés dans la désinformation), devrait au moins nous amener à nous interroger si l’on ne veut pas se transformer, par notre volonté même, en autruches, ou pire, en moutons dociles vers un sort encore indéterminé mais certainement inquiétant.

La religion d’État. Quelques observations sur le culte mondialiste

Dans un article intéressant sur Fox News intitulé The Church of Environmentalism, le journaliste Tucker Carlson a relevé une contradiction qui a peut-être échappé à beaucoup mais que je trouve extrêmement révélatrice.

Carlson nous rappelle que la Constitution américaine interdit la religion d’Etat, mais depuis un certain temps déjà, les gouvernements démocrates imposent le culte mondialiste au peuple américain, avec son agenda green, ses dogmes woke, ses condamnations à travers la cancel culture, ses prêtres de l’OMS, ses prophètes du WEF. Une religion dans tous les sens du terme, totalitaire non seulement dans la vie des individus qui la pratiquent, mais aussi dans la vie de la nation qui la confesse publiquement, lui adapte lois et sentences, inspire l’éducation et toute l’action gouvernementale.

Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

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 Apocalypse, 13

Au nom de la religion mondialiste, ses adeptes exigent que tous les citoyens se comportent conformément à la morale du Nouvel Ordre Mondial, en acceptant sans critique – et avec une attitude de soumission dévote à l’autorité religieuse – la doctrine définie ex cathedra par le Sanhedrin de Davos.

Aux citoyens, il n’est demandé de partager les justifications des politiques sanitaires, économiques ou sociales imposées par les gouvernements, mais un assentiment aveugle et irrationnel qui va bien au-delà de la foi.

C’est pourquoi il n’est pas permis de contester la psychopandémie, de critiquer la gestion de la campagne de vaccination, d’argumenter le caractère infondé des alarmes climatiques, de s’opposer à l’évidence de la provocation de l’OTAN envers la Fédération de Russie avec la crise ukrainienne, d’exiger des enquêtes sur le portable de Hunter Biden ou sur la fraude électorale qui a empêché le président Trump de rester à la Maison Blanche, ou de refuser de voir les enfants corrompus par les obscénités LGBTQ.

Après trois ans de folie incompréhensible pour un esprit rationnel mais amplement justifiable dans une perspective de fidéisme aveugle, la proposition formulée par une clinique américaine de demander aux patients de renoncer à une partie de leur anesthésie pour réduire leur empreinte carbone et « sauver la Planète » ne doit donc pas être lue comme un prétexte grotesque pour réduire les coûts hospitaliers au détriment des patients, mais comme un acte religieux, comme une pénitence à accepter de bon cœur, comme un acte éthiquement méritoire. Le caractère pénitentiel est indispensable dans cette opération de conversion forcée des masses, car il contrebalance l’absurdité de l’action par la récompense d’un bien promis : en portant le masque [ndt: quand ce sont des gens comme Palmade qui font les testimonial!!!], le fidèle-citoyen a accompli son acte de soumission, il s’est « offert » à la divinité (l’État ? la communauté ?); une soumission confirmée par l’acte tout aussi public de la vaccination, qui représente une sorte de « baptême » dans la foi mondialiste, l’initiation au culte.

Les grands prêtres de cette religion vont jusqu’à théoriser le sacrifice humain avec l’avortement et l’euthanasie : un sacrifice exigé par le bien commun, pour ne pas surpeupler la planète, pour ne pas grever la santé publique, pour ne pas être une charge pour la sécurité sociale. Même les mutilations que subissent ceux qui professent la doctrine gender et la privation des facultés reproductives induite par l’homosexualisme ne sont que des formes de sacrifice et d’immolation de soi, de son corps, de sa santé, jusqu’à la vie elle-même (en prenant, par exemple, une thérapie génique expérimentale qui s’avère dangereuse et souvent fatale).

L’adhésion au mondialisme n’est pas facultative : c’est une religion d’État, et l’État « tolère » les non-pratiquants dans la mesure où leur présence n’empêche pas la société d’exercer ce culte. Par contre, dans sa présomption d’être légitimé par des principes « éthiques » pour imposer aux citoyens ce qui représente un « bien » supérieur indiscutable, l’État oblige même les dissidents à accomplir les actes de base de la « morale mondialiste », les punissant s’ils ne se conforment pas à ses préceptes.

Manger des insectes au lieu de la viande, s’injecter des médicaments au lieu de pratiquer une vie saine ; utiliser l’électricité au lieu de l’essence ; renoncer à la propriété privée, à la liberté de mouvement ; subir les contrôles et les limitations des droits fondamentaux ; accepter les pires déviations morales et sexuelles au nom de la liberté ; renoncer à la famille pour vivre isolé, ne rien hériter du passé et ne rien transmettre à la postérité ; effacer son identité au nom du politiquement correct ; répudier la foi chrétienne pour embrasser la superstition woke, conditionner son travail et ses moyens de subsistance au respect de règles absurdes, tout cela est destiné à faire partie de la vie quotidienne de l’individu, une vie fixée sur un modèle idéologique dont, à y regarder de plus près, personne ne veut, que personne n’a demandé et qui ne justifie son existence que par le croquemitaine d’une apocalypse écologique non prouvée et non prouvable. Non seulement cela viole la liberté de religion tant vantée sur laquelle cette société est fondée, mais cela veut nous conduire par degrés, inexorablement, à rendre ce culte exclusif, comme le seul autorisé.

L’ « église de l’environnementalisme » se dit inclusive mais ne tolère pas la dissidence et n’accepte pas la confrontation dialectique avec ceux qui remettent en question ses diktats. Quiconque n’accepte pas l’anti-modèle de Davos est ipso facto un hérétique et doit donc être puni, excommunié, séparé du corps social, considéré comme un ennemi public ; il faut le rééduquer de force, tant par un martelage médiatique incessant que par l’imposition d’un stigmate social et de véritables formes d’extorsion du consentement, à commencer par le consentement « éclairé » à se soumettre contre son gré à la vaccination obligatoire et à poursuivre dans la folie des soi-disant « villes de 15 minutes » (15 mn cities, cf. Forum de Davoos (II)), d’ailleurs détaillées dans les points programmatiques de l’Agenda 2030 (qui sont finalement des canons dogmatiques à l’envers).

Le problème de ce phénomène inquiétant de superstition de masse est que cette religion d’État n’a pas seulement été imposée de facto aux États-Unis d’Amérique, mais s’est étendue à toutes les nations du monde occidental, dont les dirigeants ont été convertis au verbiage mondialiste par le grand apôtre de la Grande Réinitialisation, Klaus Schwab, autoproclamé « pape » et donc investi d’une autorité infaillible et non contestable. Et de même que dans l’Annuaire pontifical on peut lire la liste des cardinaux, des évêques et des prélats de la Curie romaine et des diocèses répartis dans le monde entier, de même sur le site du Forum économique mondial on trouve la liste des « prélats » du mondialisme, de Justin Trudeau à Emmanuel Macron, en découvrant que non seulement les présidents et les premiers ministres de nombreux États appartiennent à cette « église », mais aussi de nombreux fonctionnaires, les dirigeants d’organismes internationaux et de grandes multinationales, et les médias. À cela s’ajoutent les « prédicateurs » et les « missionnaires » qui œuvrent à la diffusion de la foi mondialiste : acteurs, chanteurs, influenceurs, sportifs, intellectuels, médecins, enseignants. Un réseau très puissant et organisé [pas forcément: beaucoup, par « suivisme » ou lâcheté, sont les idiots utiles, ndt], capillairement répandu non seulement au sommet des institutions, mais aussi dans les universités et les tribunaux, dans les entreprises et les hôpitaux, dans les organismes périphériques et les municipalités, dans les associations culturelles et sportives, de sorte qu’il est impossible d’échapper à l’endoctrinement même dans une école primaire de province ou une petite communauté rurale.

Il est déconcertant – vous le reconnaîtrez – que le nombre de convertis à la religion universelle comprenne également des représentants des religions du monde, et parmi eux même Jorge Mario Bergoglio – que les catholiques considèrent comme le chef de l’Église de Rome – avec toute la suite de clercs qui lui sont fidèles. L’apostasie de la hiérarchie catholique est allée jusqu’à vénérer l’idole de Pachamama, la « Terre Mère », personnification démoniaque du mondialisme « amazonien », œcuménique, inclusif et durable. Mais n’est-ce pas John Podesta lui-même qui a prôné l’avènement d’un « printemps de l’Église » [cf. Benoît-et-moi 2016|Vers un printemps catholique] qui remplacerait sa doctrine par un vague sentimentalisme écologiste, trouvant ses souhaits promptement exécutés dans l’action coordonnée qui a conduit à la démission de Benoît XVI et à l’élection de Bergoglio ?

Ce à quoi nous assistons n’est rien d’autre que l’application inverse du processus qui a conduit à la diffusion du christianisme dans l’Empire romain puis dans le monde entier, une sorte de revanche de la barbarie et du paganisme sur la Foi du Christ. Ce que Julien l’Apostat a tenté de faire au IVe siècle, à savoir restaurer le culte des dieux païens, est aujourd’hui poursuivi avec zèle par de nouveaux apostats, tous unis par une « sainte fureur » qui les rend d’autant plus dangereux qu’ils sont convaincus de pouvoir parvenir à leurs fins grâce aux moyens exterminés dont ils disposent.

On voit des croix à l’envers, non?

En réalité, cette religion n’est rien d’autre qu’une déclinaison moderne du culte de Lucifer : la récente représentation satanique aux Grammy Awards [ndt: voir aussi www.tiktok.com, c’est « édifiant »] sponsorisée par Pfizer n’est que la dernière confirmation en date d’une adhésion à un monde infernal qui avait jusqu’alors été gardé sous silence parce qu’il était encore considéré comme inavouable. Ce n’est pas un mystère que les idéologues de la pensée mondialiste sont tous indistinctement antichrétiens et anticléricaux, significativement hostiles à la morale chrétienne, ostensiblement opposés à la civilisation et à la culture que l’Évangile a façonnées au cours de deux mille ans d’histoire. Et ce n’est pas tout : la haine inextinguible envers la vie et envers tout ce qui est l’œuvre du Créateur – de l’homme à la nature – révèle la tentative (presque réussie, bien que délirante) de modifier l’ordre de la Création, de modifier les plantes et les animaux, de faire muter l’ADN humain lui-même par des interventions de bio-ingénierie, de priver l’homme de son individualité et de son libre arbitre en le rendant contrôlable et même manœuvrable grâce au transhumanisme.

Au fond de tout cela, il y a la haine de Dieu et l’envie pour le sort surnaturel qu’Il a réservé aux hommes en les rachetant du péché par le Sacrifice de la Croix de Son Fils.

Cette haine satanique s’exprime dans la volonté de rendre impossible aux chrétiens de pratiquer leur religion, de voir ses principes respectés, de pouvoir apporter leur contribution à la société et, finalement, dans la volonté de les inciter à faire le mal, ou du moins de les empêcher de faire le bien, et encore moins de le répandre ; et s’ils le font, de dénaturer leurs motivations originelles (amour de Dieu et du prochain) en les pervertissant avec de pieux objectifs philanthropiques ou environnementalistes.

Tous les préceptes de la religion mondialiste sont une version contrefaite des Dix Commandements, une inversion grotesque de ceux-ci, un renversement obscène. En pratique, ils utilisent les mêmes moyens que l’Église utilisait pour l’évangélisation, mais dans le but de damner les âmes et de les soumettre non pas à la Loi de Dieu, mais à la tyrannie du diable, sous le contrôle inquisitorial de l’anti-Église de Satan. C’est également dans ce contexte que s’inscrit la dénonciation des groupes de fidèles catholiques traditionnels par les services secrets américains [cf. www.lesalonbeige.fr/mgr-barry-knestout-denonce-la-note-du-fbi-contre-les-catholiques-attaches-a-la-messe-traditionnelle], confirmant que l’inimitié entre la descendance de la Femme et celle du serpent (Genèse 3,15) est une réalité théologique à laquelle croient surtout les ennemis de Dieu, et que l’un des signes de la fin des temps est précisément l’abolition du Saint Sacrifice et la présence de l’abomination de la désolation dans le temple (Daniel 9,27). Les tentatives de suppression ou de limitation de la Messe traditionnelle unissent Deep Church et Deep State, révélant la matrice essentiellement luciférienne des deux : car les deux savent très bien quelles grâces infinies sont déversées sur l’Église et le monde par cette Messe, et ils veulent les empêcher afin qu’elles ne fassent pas obstacle à leurs plans. Ils nous le prouvent eux-mêmes : notre combat n’est pas seulement contre les créatures de chair et de sang (Ephésiens 6,12).

L’observation de Tucker Carlson met en évidence la tromperie à laquelle nous sommes quotidiennement soumis par nos gouvernants : l’imposition théorique de la laïcité de l’État a servi à éliminer la présence du vrai Dieu des institutions, tandis que l’imposition pratique de la religion mondialiste sert à introduire Satan dans les institutions, dans le but d’établir ce Nouvel Ordre Mondial dystopique dans lequel l’Antéchrist prétendra être adoré comme un dieu, dans sa folle illusion de remplacer Notre Seigneur.

Les avertissements du Livre de l’Apocalypse deviennent de plus en plus concrets, au fur et à mesure que se poursuit le projet de soumettre tous les hommes à un contrôle qui empêche toute possibilité de désobéissance et de résistance : c’est seulement maintenant que nous comprenons ce que signifie ne plus pouvoir acheter ou vendre sans le Green Pass, qui n’est rien d’autre que la version technologique de la marque au chiffre de la Bête (Ap 13, 17).

Mais si tout le monde n’est pas encore prêt à reconnaître l’erreur d’avoir abandonné le Christ au nom d’une liberté corrompue et trompeuse qui cachait des intentions inavouables, je crois que beaucoup aujourd’hui sont prêts – psychologiquement avant même que rationnellement – à prendre acte du coup d’État par lequel un lobby de dangereux fanatiques parvient à s’emparer du pouvoir aux États-Unis et dans le monde, déterminé à faire n’importe quoi, même le plus téméraire, pour le garder.

Par un tour de passe-passe de la Providence, la laïcité de l’État – qui en elle-même offense Dieu en ce qu’elle lui refuse le culte public auquel il a souverainement droit – pourrait être l’argument qui permettrait de mettre un terme au projet subversif du Great Reset. Si les Américains – et avec eux les peuples du monde – savent se rebeller contre cette conversion forcée, en exigeant que les représentants du peuple répondent de leurs actes devant les détenteurs de la souveraineté nationale et non devant les dirigeants du Sanhedrin mondialiste, il sera peut-être possible de mettre un terme à cette course à l’abîme. Mais pour cela, il faut être conscient que ce ne sera qu’un premier pas dans le processus de libération de ce lobby infernal, qui doit être suivi par la réappropriation des principes moraux propres au christianisme qui constituent les fondements de la civilisation occidentale et la défense la plus efficace contre la barbarie du néo-paganisme.

Pendant trop longtemps, les citoyens et les fidèles ont subi passivement les décisions de leurs dirigeants politiques et religieux, face à l’évidence de leur trahison. Le respect de l’autorité se fonde sur la reconnaissance d’un fait « théologique », à savoir la seigneurie de Jésus-Christ sur les individus, les nations et l’Église. Si les détenteurs de l’autorité dans l’État et dans l’Église agissent contre les citoyens et les fidèles, leur pouvoir est usurpé, et leur autorité nulle et non avenue.

N’oublions pas que les gouvernants ne sont pas les propriétaires de l’État et les maîtres des citoyens, tout comme le Pape et les évêques ne sont pas les propriétaires de l’Église et les maîtres des fidèles. S’ils ne veulent pas être pour nous des pères, s’ils ne veulent pas notre bien et s’ils font tout pour nous corrompre dans notre corps et dans notre esprit, il est temps de les chasser des postes qu’ils occupent et de leur demander des comptes pour leur trahison, leurs crimes, leurs mensonges scandaleux.

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