Lors de l’Angelus de dimanche dernier, François a transformé l’évangile du jour – Mt 15,21-28 – (et Jésus par la même occasion) pour le rendre fonctionnel à son entreprise d’endoctrinement, en l’occurrence, comme l’auguste Maître, nous devons être prêts à changer pour accueillir la nouveauté. C’était une récidive… A Lisbonne, lors des JMJ, il avait déjà totalement réinventé l’évangile, cette fois Mt 22 pour faire passer le message qu’il a martelé presque frénétiquement pour son jeune auditoire (et qui a beaucoup plu aux médias, c’est la seule chose qu’ils ont retenue): l’Eglise est ouverte à tout le monde; tous, tous, tous.
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Dommage (pour lui!) qu’il mélange tout, que l’évangile auquel il se réfère n’existe pas, ou du moins n’a qu’un lointain rapport avec l’original.
José Quarracino reprend le texte sacré verset par verset et démonte la version du pape, dont on peut se demander s’il l’a jamais lu… ou s’il a toute sa tête!

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Les affirmations fallacieuses de l’ « Église » bergoglienne.

Par José Arturo Quarracino.

Comme le définit le Credo, l’Église du Christ est « une, sainte, catholique et apostolique », c’est-à-dire une réalité sacrée, parce qu’elle a été fondée par Jésus-Christ ; elle est unique mais en même temps universelle, parce qu’elle rassemble et réunit tous les peuples du monde qui conservent leur identité culturelle et nationale ; et apostolique, parce que le fondement corporel sur lequel elle est bâtie est constitué par les Apôtres avec Pierre à leur tête. Mais pour l’actuel évêque de Rome, son fondateur n’est pas le Seigneur ressuscité, mais un psychothérapeute aimable et sympathique, et son Église est une assemblée mondiale, constituée comme une unité indifférenciée de personnes du monde entier, sans identité culturelle distincte, un refuge religieux transitoire pour George Soros et la baronne Lynn Forester de Rothschild.

Comme nous l’avons évoqué dans de précédents articles, les récentes Journées mondiales de la jeunesse qui se sont tenues à Lisbonne étaient à l’origine destinées à rassembler les jeunes non pas autour de la personne de Jésus-Christ ressuscité, comme l’avait conçu et mis en œuvre saint Jean-Paul II, mais pour « apprendre à se connaître », et « célébrer » les différences des participants, au-delà de leur foi religieuse, de leurs croyances et de leurs incroyances, comme l’a explicitement et officiellement déclaré l’organisateur de l’événement, Mgr Américo Manuel Alves Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne et néo-cardinal.

Ainsi planifiée, il est incontestable et évident que ces Journées version 2023 ont constitué un véritable putsch contre le fondateur même de l’Église, Notre Seigneur Jésus-Christ, marginalisé de la rencontre. Un schisme à l’envers, si vous me permettez l’expression, puisque ce ne sont pas les dissidents qui s’éloignent de l’Église et de son Seigneur et fondateur, mais ce dernier qui est marginalisé, mis de côté ou, comme on dit aujourd’hui, annulé [cancelled].

Une véritable folie épiscopale et cardinalice, qui a eu le soutien silencieux et tacite de celui qui est censé être le Vicaire du Christ et membre d’un Ordre religieux qui, dans ses origines, était au service de Jésus-Christ.

Mais avec la ruse inaccessible et vipérine qui le caractérise, le chef suprême a bien mentionné le nom du Seigneur et s’est même parfois permis de commenter un passage de l’Évangile, mais il a implanté ses propres idées et délires pro-mondialistes, déformant et transformant les paroles de Jésus-Christ pour justifier sa folie doctrinale.

L’exemple le plus clair de cette attitude fallacieuse est l’interprétation par don Jorge de la parabole racontée au chapitre 22 de l’Évangile selon Matthieu (v. 1-14). Tout d’abord, il s’agit d’une parabole, c’est-à-dire d’une image que Jésus-Christ présente pour signifier le Royaume de Dieu, le Royaume des Cieux à la fin des temps, et qui commence par les mots  » [le royaume des cieux] est comme… » [En grec, parabole signifie « comparaison, ressemblance », ndt]. Bref, un conte ou une histoire, au bon sens du terme, mais comme nous le verrons plus loin, nous ne savons pas par quelle méthode historico-critique (littéraire, textuelle, archéologique, etc.) notre compatriote l’a pris pour un fait historique réel.

Dans ce passage, Jésus présente un roi célébrant les noces de son fils, raison pour laquelle il invite, par l’intermédiaire de ses serviteurs, des connaissances et des amis à se joindre à lui pour la fête, mais ces derniers refusent de s’y rendre. Par l’intermédiaire d’autres serviteurs, il réitère l’invitation, mais non seulement les appelés refusent d’y assister, mais ils tuent les envoyés du roi. Furieux, le roi envoie ses soldats tuer les criminels et mettre le feu à sa ville.

Ensuite, le roi ordonne à ses serviteurs d’aller à la croisée des chemins et d’inviter tous ceux qu’ils rencontreront. C’est ainsi que la fête de mariage est remplie d’invités, mais l’un d’entre eux s’est présenté sans son habit de noces. C’est pourquoi le roi ordonne qu’il soit pieds et poings liés et jeté dans les ténèbres extérieures (la Géhenne), car, comme le dit la fin de la parabole, « il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ».

Ce passage de l’Évangile, comme le reste de la Bible, est un texte sacré parce que dans les Saintes Écritures, c’est Dieu lui-même – Un et Trine – qui parle et se révèle, à travers le langage humain fourni par les divers et nombreux écrivains et éditeurs des livres qui composent la Bible, à une période spécifique de l’histoire et exclusivement en trois langues : l’araméen, l’hébreu et le grec.

Mais aucune langue ou idiome humain ne peut exprimer et contenir en soi la Parole de Dieu, qui a choisi de l’exprimer à travers deux langues spécifiques : le sémitique et le grec, mais avec un sens et une signification qui transcendent la limite temporelle et spatiale de la rédaction textuelle, parce qu’elles ont une validité éternelle, elles « parlent » à toutes les époques et dans toutes les langues.

En réalité, comme le définit le Catéchisme de l’Église catholique, les textes sacrés ont un double sens : littéral et spirituel. Le premier est ce que dit réellement la lettre du texte – exprimée dans un langage particulier de l’époque – tandis que le second a trois manifestations possibles : allégorique, analogique et morale. Le sens littéral est la base et le fondement inébranlables de toute signification de l’Écriture Sainte : « Toutes les significations [de la Bible] sont basées sur le sens littéral ».

En bref : aucune interprétation de la Bible n’est valable si le sens littéral du texte est écarté, car elle devient fallacieuse ou mensongère, ou au mieux, une digression.

Malheureusement, dans le discours prononcé par notre bien-aimé évêque de Rome, don Jorge Mario Bergoglio (François) à Lisbonne, au Portugal, le 3 août dernier, lors de la cérémonie d’accueil au Parque Eduardo VII, il a donné une interprétation de la parabole des noces mentionnée ci-dessus, interprétation qui n’a rien à voir avec ce que le texte dit clairement, sans ambiguïté, sans équivoque et sans confusion. Autrement dit, ce que le pontife argentin affirme et interprète sur le texte n’a rien à voir avec la lettre du texte, et c’est pourquoi il finit par dire des choses étranges et contraires au message de Notre Seigneur Jésus-Christ.

En premier lieu, don Jorge utilise le passage de l’Évangile cité pour justifier son refrain selon lequel tout le monde doit être dans l’Église, tout le monde, tout le monde, tout le monde », parce qu’ « il y a de la place pour tout le monde dans l’Église. Comme nous sommes. Tout le monde ».

Et il prétend se justifier en disant que

Jésus le dit clairement quand il envoie les apôtres inviter au banquet de cet homme qui l’avait préparé, il dit : « Amenez tout le monde, jeunes et vieux, bien portants et malades, justes et pécheurs : tous, tous, tous ». Dans l’Église, il y a de la place pour tous. 

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2023/august/documents/20230803-portogallo-cerimonia-accoglienza.html

Si l’on compare le texte de l’Évangile avec l’interprétation papale, il est clair que l’évêque de Rome a des problèmes de lecture ou fait des affirmations fausses et mensongères : Jésus dit dans le texte que « le Royaume des Cieux est comme un roi… » (v. 2), tandis que Bergoglio dit quelque chose de totalement différent : que « Jésus envoie les apôtres inviter au banquet de cet homme… ». Plutôt qu’une erreur d’interprétation, il semblerait que nous ayons affaire à une lecture délirante, ou sciemment déformée, allez savoir pourquoi.

Deuxièmement, don Jorge Mario omet les deux refus des premiers invités, qui se terminent par l’ordre royal de les exécuter pour avoir assassiné les envoyés du roi (vv. 3-7).

Face à ces versets… le silence absolu. Pourquoi ? Une grande question à laquelle il n’est pas facile de répondre, sûrement parce que ces versets brisent l’image du bon petit père qui « embrasse tout le monde », comme le répète don Jorge.

Troisièmement, le pontife affirme que Jésus dit : « amenez tout le monde », ce qui n’est pas vrai. Dans la parabole, c’est le roi qui dit à ses serviteurs d’ « aller à la croisée des chemins et d’inviter tous ceux que vous trouverez » (v. 8-9). Le « Jésus » fantasmé par Bergoglio ordonne et impose – « amenez » – comme s’il était un despote, alors que le roi de la parabole n’impose ni n’ordonne – « invitez ».

Quatrièmement, don Jorge Mario conclut en disant que dans l’Église « il y a de la place pour tout le monde », et poursuit en disant que « le Seigneur […] nous embrasse tous » et « nous montre Jésus sur la croix ». L’imprécision et le désordre de l’argumentation sont très frappants : du Jésus qui ordonne d’amener tout le monde parce que dans l’Église il y a de la place pour tout le monde, il passe immédiatement au Seigneur qui nous embrasse tous et nous montre Jésus sur la croix.

Comment est-on passé du Jésus qui nous invite à nous suspendre à la croix, au Seigneur qui nous embrasse ? Manifestement, comme certains le soutiennent, bien qu’il soit omniscient et tout-puissant, même Dieu ne sait pas ce qu’un jésuite pense et raisonne, ni comment il le fait.

Cinquièmement, pour Bergoglio, la parabole se termine ici, avec « tout le monde à l’intérieur », ce qui est intellectuellement malhonnête, car il élague les paroles de Jésus-Christ lui-même. Ce Jésus « imaginaire » est un hôte accueillant, il ne rachète ni n’exige, il est thérapeutique :

« Jésus ne ferme jamais la porte, jamais, mais il vous invite à entrer ; entrez et voyez. Jésus reçoit, Jésus accueille. […]. Dieu t’aime, Dieu t’appelle, que c’est beau ! Dieu m’aime, Dieu m’appelle. Il veut que je sois proche de Lui ».

Très belles paroles, très édifiantes et très tendres, mais cela n’est même pas suggéré dans le texte de l’Évangile, cela n’existe que dans l’imagination de don Jorge Mario. Bref, un « Jésus » qui n’exige pas d’être suivi, qui n’exhorte pas à porter une quelconque croix, qui n’exige pas d’être parfait « comme le Père céleste » est parfait (Mt 5, 48), qui n’envoie pas proclamer l’Évangile et convertir.

Mais malgré l’élagage textuel du pontife, la parabole se poursuit, affirmant que le repas de noces s’est rempli de convives, dont l’un n’a pas revêtu l’habit de noces, raison pour laquelle le roi ordonne qu’il soit mis à la porte et expulsé, pieds et poings liés, et jeté dans les ténèbres, « là où il y a des pleurs et des grincements de dents ». En d’autres termes, le roi de la parabole invite tout le monde au banquet, mais certains sont expulsés, parce qu’ils ne sont pas aptes à participer au banquet : « car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (v. 14).

Le « Jésus » de Bergoglio appelle tout le monde et les laisse tous à l’intérieur, c’est un « Jésus » mondialiste ; mais le Jésus de l’Évangile, le vrai Jésus, appelle et convoque, mais choisit peu, et les indignes, il les condamne à l’enfer, bien qu’un néo-cardinal sensible trouve cela dur et choquant. Et ceux qu’il choisit et accepte, il les envoie à l’évangélisation et à la mission, et non pas pour qu’ils s’assoient et se sentent « aimés ».

En bref, l’ « Église » que Bergoglio imagine est une Église « inclusive », où il n’est pas nécessaire de se convertir ou de se racheter. Au contraire, l’Église de Jésus-Christ est sélective et ouverte, sa mission est d’évangéliser et non d’être un centre d’entraide.

Il devient de plus en plus évident que cette déformation de la foi et de la doctrine chrétiennes – en déplaçant le Sauveur du centre, en déformant son enseignement et en l’annulant – défigure et déforme la figure de l’Église – qui est la propriété du Christ et non de Bergoglio – et prostitue non seulement son essence, sa raison d’être, mais aussi son sens et sa mission d’évangélisation.

Cette action subversive et putschiste permet de comprendre pourquoi l’évêque de Rome s’est consacré à l’effacement de la tradition doctrinale de l’Église, a réprimé disciplinairement les ordres religieux traditionnels, a restreint au maximum la richesse de la tradition liturgique, a condamné la conversion et l’évangélisation – en les dénigrant comme prosélytisme – et prétend que les nouveaux prêtres sont des joueurs de football et qu’ils « ne dogmatisent pas dans les paroisses ».

Il est de plus en plus clair que le sens ultime de toute cette prédication et action dissolvante de l’autre jésuite ignatien, aujourd’hui soumis au pouvoir de la ploutocratie financière mondialiste ultra-minoritaire, est de transformer l’Église du Christ en un entrepôt humain et un dépositaire de la dégradation religieuse, culturelle, spirituelle et morale que ce pouvoir diabolique promeut et impose, avec la naturalisation et l’acceptation de la conduite homosexuelle comme un « nouveau » droit de l’homme.

Une « Église » qui n’annonce pas l’Évangile, qui ne promeut pas l’évangélisation des cultures ni le dialogue historique fécond entre la Foi et la Raison, qui ne fait pas du monde une maison pour Dieu, qui n’est pas la source et le berceau de la civilisation comme elle l’a été après la chute de l’Empire romain ou qui ne porte pas le christianisme dans le monde extra-européen, comme l’a fait l’Espagne à l’époque moderne. Bref, une « Église » déchristologisée et déchristianisée au service du clan Soros et de la maison Rothschild, patrons du Nouvel Ordre Mondial anti-humaniste.

Notre compatriote sait-il qu’il y a une limite à la patience de Dieu, et que « c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (He 10,31).

Bref, qui suivre : Jésus-Christ ressuscité ou le « Jésus » inventé par Bergoglio, le Jésus des Évangiles ou les papillons promus par l’évêque de Rome ?

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