Hier dimanche 1er octobre se tenait à Pittsburgh une « Conférence sur l’Identité Catholique » dont l’invité d’honneur était Mgr Vigano. Le prélat, dans un très long exposé, « fait le point sur la situation actuelle de l’Église et sur la figure, le rôle et la position de Jorge Mario Bergoglio au moment de son élection » (Marco Tosatti). En particulier, il émet l’hypothèse que l’élection de Jorge Mario Bergoglio a pu être obtenue par la fraude. Pas à cause d’irrégularités de procédure ou d’erreurs dans le décompte des voix, mais tout simplement parce qu’il a eu recours au mensonge et à la tromperie pour se faire élire.
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Comme toujours avec Mgr Vigano, on hésite à rapporter ses propos, parce qu’on a peur qu’ils soient jugés excessifs, voire caricaturaux, donc contre-productifs. Parce que la vérité est contre-productive? Avec le temps, ils sont pourtant de plus en plus étayés par les faits. Ce qui pouvait encore passer pour du complotisme jusqu’à il y a cinq ans (au moment où il a révélé le scandale McCarrick) devient de plus en plus des certitudes que seule la complicité des médias peut faire passer en dessous des radars, et donc ignoré du peuple catholique.
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Ce long préambule pour dire: au moment où commence un Synode qui risque de changer en profondeur la nature même de l’Eglise, n’écoutons pas les « minimiseurs », ceux qui annoncent « beaucoup de bruit pour rien », qui ont tout intérêt à banaliser l’évènement pour amoindrir sa portée, désamorcer les critiques et désarmer les oppositions, en le réduisant à une simple péripétie médiatique, un match entre équipe A et équipe B – ce qui n’a évidemment aucun sens s’agissant de l’Eglise, où il est question de vérités éternelles.
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La lecture de l’exposé, très bien documenté, de Mgr Vigano est une nécessité, et devrait être un DEVOIR pour tous les évêques, au moins ceux qui accueilleront avec bienveillance les nouveaux Dubia, publiés ce matin.

L’exposé de Mgr Vigano

(www.marcotosatti.com/)

En cette période de grande confusion, il est important d’apporter de la clarté à ce qui se passe, y compris en discutant des différentes positions (…)

Dans mon intervention, je n’essaierai pas de donner des réponses, mais de soulever une question qui ne peut plus être reportée, afin que nous, les évêques, le clergé et les fidèles, puissions considérer la très grave apostasie actuelle comme un fait complètement nouveau qui ne peut pas trouver de solution, à mon avis, en recourant aux catégories ordinaires de jugement et d’action.

L’évidence du « problème Bergoglio ».

La multiplication des déclarations et des comportements totalement étrangers à ce que l’on attend d’un Pape et en opposition avec la Foi et la Morale dont la Papauté est la gardienne, a conduit de nombreux fidèles et un nombre croissant d’évêques à prendre acte d’une chose qui, il y a encore peu de temps, semblait inouïe : le Trône de Pierre est occupé par un personnage qui abuse de son pouvoir dans un but opposé à celui pour lequel Notre Seigneur l’a institué.

Certains considèrent Jorge Mario Bergoglio comme clairement hérétique en matière doctrinale, d’autres comme tyrannique en matière de gouvernance, d’autres encore considèrent son élection comme invalide en raison des multiples anomalies de la démission de Benoît XVI et de l’élection de celui qui l’a remplacé.

Ces opinions – plus ou moins étayées par des preuves ou par le résultat de spéculations pas toujours compatibles – confirment néanmoins une réalité désormais incontestable. Et c’est cette réalité qui, à mon avis, constitue un point de départ commun pour tenter de remédier à la présence déconcertante et scandaleuse d’un pape qui se présente avec une arrogance ostentatoire comme un inimicus Ecclesiæ, et qui agit et parle comme tel. Un ennemi qui, précisément parce qu’il occupe le Siège de Pierre et abuse de l’autorité papale, est en mesure de porter un coup terrible et désastreux, tel qu’aucun ennemi extérieur n’a jamais pu le faire dans toute l’histoire de l’Église. Les pires persécuteurs de chrétiens, les plus féroces adeptes des loges maçonniques, les hérésiarques les plus sauvages n’avaient pas réussi, en si peu de temps et avec une telle efficacité, à dévaster la vigne du Seigneur, à scandaliser les fidèles, à mécontenter ses ministres, à discréditer son autorité et son intégrité devant le monde, à démolir le Magistère, la foi, la morale, la liturgie et la discipline.

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Inimicus Ecclesiæ, non seulement à l’égard des membres du Corps Mystique – qu’il méprise, ridiculise (contre lesquels il ne cesse de lancer des épithètes venimeuses), persécute et bastonne – mais aussi à l’égard de la Tête du Corps Mystique, Jésus-Christ, dont l’autorité n’est plus exercée par Bergoglio dans une fonction vicariale et, par conséquent, en cohérence nécessaire et due avec le Depositum Fidei, mais de manière autoréférentielle et, par conséquent, tyrannique. L’autorité du Pontife romain dérive, en effet, de l’autorité suprême du Christ, à laquelle il participe dans les limites et dans la portée des fins que le divin Fondateur a établies une fois pour toutes, et qu’aucun pouvoir humain ne peut modifier.

L’évidence du manquement de Bergoglio à la charge qu’il exerce est certes un fait douloureux et très grave, mais la prise de conscience de cette réalité est la prémisse indispensable pour remédier à une situation insoutenable et désastreuse.

L’action découle de l’être

Au cours de ces dix années de « pontificat », nous avons vu Bergoglio faire tout ce que l’on n’attendrait jamais d’un pape et, inversement, tout ce que ferait un hérésiarque ou un apostat. Il y a eu des occasions où ces actions semblaient clairement provocatrices, comme si par ses déclarations ou par certains actes de gouvernement il voulait délibérément susciter l’indignation du corps ecclésial et pousser les prêtres et les fidèles à réagir en leur donnant le prétexte de les déclarer schismatiques. Mais cette stratégie typique du pire jésuitisme est aujourd’hui mise à nu, car toute l’opération a été menée avec trop d’arrogance et dans des domaines où même les catholiques modérés ne sont pas prêts à faire des compromis.

Les scandales sexuels du clergé, et en particulier la réponse du Saint-Siège au fléau de la corruption morale des cardinaux et des évêques, ont mis en évidence une disparité de traitement embarrassante entre ceux qui font partie du « cercle magique » de Bergoglio et ceux qu’il considère comme des adversaires. Le cas récent de Rupnik témoigne d’une gestion du pouvoir proche de celle d’un despote, legibus solutus [libre de toute contrainte légale], qui se considère libre d’agir sans avoir à rendre compte de ses actes à qui que ce soit.

Il arrive souvent que les conséquences des décisions prises personnellement par l’Argentin soient ensuite répercutées sur ses subordonnés, qui sont accusés et discrédités pour des décisions qui ne leur appartiennent pas.

  • Je pense à l’affaire de la propriété londonienne dans laquelle des fonctionnaires du secrétariat d’État ont été impliqués, alors que le contrat d’achat porte la signature autographe de l’Auguste.
  • Je pense à la gestion honteuse de l’affaire Rupnik qui, outre la réhabilitation d’un criminel responsable de crimes horribles, au mépris des nombreuses victimes, a également jeté le discrédit sur l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ladaria.
  • Je pense à l’affaire McCarrick qui, par la farce d’une procédure administrative secrète, a été réglée à la va-vite sans aucune compensation pour les victimes et déclarée inappelable en vertu de l’autorité de la chose jugée.

Et la liste pourrait s’allonger à l’infini. Il est clair que les malheureux qui collaborent volontairement ou involontairement avec Bergoglio sont jetés à la mer dès que la presse révèle des scandales au Vatican. Beaucoup prennent conscience de ce comportement utilitaire et cynique et, en fait, refusent des nominations et des promotions précisément pour éviter de se retrouver dans le rôle inconfortable de bouc émissaire.

Le mur du silence est brisé

Le silence de l’épiscopat face aux atrocités de Bergoglio confirme que l’autoritarisme autoréférentiel du jésuite Bergoglio a trouvé une obéissance servile chez presque tous les évêques, terrifiés à l’idée d’être l’objet de représailles de la part du satrape vengeur et despotique de Sainte Marthe. Certains évêques diocésains commencent à ne plus tolérer son action dévastatrice, qui porte atteinte à l’autorité et à l’intégrité de toute l’Église. L’évêque Joseph Edward Strickland, par exemple, a réitéré de manière louable les vérités doctrinales immuables que le Synode sur la synodalité s’apprête à démolir dans les prochains mois. Et le cardinal Gerard Ludwig Müller a rappelé à juste titre que le Seigneur n’a pas donné au pape le pouvoir de « brimer » les bons évêques.

Quelque chose commence à changer : les camps se dessinent et l’on voit, d’une part, l' »Église synodale » de Bergoglio – qu’il appelle emblématiquement « la nôtre » – et, d’autre part, ce qui reste de l’Église catholique, à l’égard de laquelle il ne cesse de réaffirmer son éloignement absolu.

La sanatio in radice des irrégularités du conclave

Mgr Athanasius Schneider soutient que toute irrégularité dans le conclave de 2013 serait fondamentalement guérie à la racine par le fait que l’élu Jorge Mario Bergoglio a été reconnu comme pape par les cardinaux électeurs, par l’épiscopat et par la majorité des fidèles. En pratique, quels que soient les événements qui ont pu conduire à l’élection d’un pape – avec ou sans interventions extérieures – l’Église se donne un délai au-delà duquel il ne serait pas possible de contester une élection, si le nom de l’élu est accepté par le peuple chrétien. Mais cette thèse est remise en cause par un précédent historique.

À l’époque d’Urbain VI – nous sommes en 1378 – la majorité des cardinaux, des prélats, des souverains catholiques et du peuple reconnaissent Clément VII comme pape, en réalité un antipape. Treize cardinaux sur un total de seize remirent en question la validité de l’élection d’Urbain, en raison de la menace de violence du peuple romain à l’encontre du Sacré Collège, et même les quelques partisans d’Urbain regrettèrent rapidement de l’avoir élu, convoquant un conclave à Fondi au cours duquel l’antipape Clément VII fut élu. Saint Vincent Ferrer était lui aussi convaincu que le vrai pape était Clément, tandis que Sainte Catherine de Sienne se rangeait du côté d’Urbain. Si le consensus universel avait été un argument irrévocablement valable, Clément aurait dû être considéré comme pape et non Urbain. L’antipape Clément, vaincu par l’armée d’Urbain VI à la bataille de Marino en 1379, déplaça le siège à Avignon, donnant lieu au schisme d’Occident qui dura trente-neuf ans. On voit donc que le consensus universel est un argument qui ne résiste pas à l’épreuve de l’histoire.

La via tutior de l’évêque Schneider

L’évêque Athanasius Schneider rappelle que la via tutior [voie la plus sûre] consiste à ne pas obéir à un pape hérétique, sans qu’il faille nécessairement le considérer comme ipso facto déchu de sa charge en étant séparé de l’Église et donc plus capable d’en être le chef, comme le considère au contraire saint Robert Bellarmin. Mais cette solution – qui reconnaît au moins que Bergoglio est un hérétique – ne me semble pas non plus décisive, car l’obéissance que les fidèles peuvent lui refuser n’est que marginale par rapport à tous les actes de gouvernement et d’enseignement qu’il a accomplis et qu’il continue d’accomplir, sans que ses sujets puissent y faire quoi que ce soit. Certes, on peut organiser la célébration clandestine de la messe catholique, mais que peut faire un prêtre ou un laïc quand un groupe subversif d’évêques manipulés par Bergoglio s’apprête à introduire des changements doctrinaux inacceptables avec le Synode sur la synodalité ? Et que peuvent-ils faire quand, dans leurs paroisses, une diaconesse bénit le « mariage » de deux sodomites ?

Certes, la désobéissance aux ordres illégitimes d’un supérieur hérétique ou apostat est un devoir sub gravi [obligation grave], puisque l’obéissance à Dieu précède l’obéissance aux hommes, et que la vertu d’obéissance est hiérarchiquement subordonnée à la vertu théologale de foi. Mais les dommages qui en résultent pour le corps ecclésial ne peuvent être évités par une simple résistance : le problème doit être résolu à la racine.

Le consentement vicié dans le fait d’assumer la papauté

Par conséquent, après avoir reconnu que Bergoglio est un hérétique – Amoris Lætitia ou la déclaration de l’immoralité intrinsèque de la peine capitale suffiraient à le prouver – nous devons nous demander si l’élection de 2013 a été en quelque sorte invalidée par un consentement vicié, c’est-à-dire si l’élu voulait être le pape de l’Église catholique ou plutôt le chef de ce qu’il appelle « notre Église synodale », qui n’a rien à voir avec l’Église du Christ précisément parce qu’elle se présente comme autre chose qu’elle. À mon avis, ce vice de consentement se manifeste également dans le comportement de Bergoglio, ostensiblement anticatholique et hétérogène par rapport à l’essence même de la papauté. Il n’y a pas une action de cet homme qui ne sonne pas clairement comme une rupture avec la pratique et le Magistère de l’Église, et ceci est aggravé par des positions qui sont tout sauf inclusives envers les fidèles qui prétendent ne as accepter des innovations arbitraires ou pire, des hérésies à part entière.

La question fondamentale est de comprendre le plan subversif de l’Église profonde [Deep Church] qui, avec les méthodes dénoncées à l’époque par saint Pie X à propos des modernistes, a été organisé pour réaliser un coup d’État au sein de l’Église, afin d’amener sur le trône de Pierre le prophète de l’Antéchrist. La mens rea [esprit coupable/intention criminelle] pour infiltrer la Hiérarchie et monter dans ses rangs est évidente, comme il est évident que les plans de la faction ultra-progressiste ne pouvaient s’arrêter à Benoît XVI [Vigano veut-il dire que Benoît XVI faisait partie du plan? Là, je m’insurge!], qu’ils considéraient comme trop conservateur et surtout trop détesté pour avoir osé promulguer le Motu Proprio Summorum Pontificum.

Et c’est ainsi que Benoît XVI fut poussé à la démission, et immédiatement prêt fut cet archevêque inconnu de Buenos Aires dont, le 11 octobre 2013, lors d’une conférence à l’université de Villanova [cf. La prophétie de McCarrick en 2013: deux ans pour changer l’Eglise], l’ex- cardinal McCarrick, son ami de longue date, révéla qu’il était fortementvoir désiré par “a very influential Italian gentleman” , émissaire de l‘État profond au sein de l’Église profonde : ceux qui travaillent à la Curie savent bien qui est ce « gentleman » par excellence et quels sont ses liens avec le pouvoir ici et au-delà du Tibre [???], et ils connaissent aussi les tendances embarrassantes qui expliquent la contiguïté avec le lobby homosexuel du Vatican. Il est également significatif que McCarrick se dise convaincu que Bergoglio « changera la papauté en quatre ans », confirmant l’intention malveillante de manipuler l’institution divine et irréformable qu’est l’Église.

La participation de Bergoglio à un événement de la Fondation Clinton, après d’autres soutiens non moins scandaleux de l’élite mondialiste, confirme son rôle de liquidateur de la faillite de l’Église, en vue de l’établissement de cette Religion de l’Humanité qui servira de serviteur à la Synarchie du Nouvel Ordre Mondial.

L’œcuménisme, l’environnementalisme, l’immigrationnisme, l’idéologie LGBTQ+, le gender et d’autres instances de la religion mondialiste sont faits siens par Bergoglio, non seulement par une action de soutien ostentatoire et fière aux partisans de l’Agenda 2030, mais aussi par un travail de démolition systématique de tout ce qui s’oppose à lui dans le Magistère et une persécution impitoyable de ceux qui expriment des perplexités même prudentes.

En conséquence, Bergoglio est un hérétique et est clairement hostile à l’Église du Christ. Pour mener à bien la tâche qui lui a été confiée par l’Église profonde, il a déguisé ses positions les plus extrêmes afin de trouver un nombre suffisant de voix au Conclave. Pour garantir une obéissance totale, les auteurs du plan ont veillé à ce qu’il soit largement soumis au chantage, comme c’est toujours le cas. Une fois élu, Bergoglio a pu se montrer tel qu’il est et commencer la démolition de l’Église et de la papauté.

Mais un pape peut-il détruire la papauté qu’il incarne et représente? un pape peut-il dévaster l’Église que le Seigneur lui a confié le soin de défendre? Plus encore : si la participation d’un cardinal au conclave est conçue comme une action malveillante, un acte subversif contre l’Église, si le but est de commettre un crime, même si les procédures et les règles de l’élection sont apparemment respectées, il y a incontestablement une mens rea. Et cette intention criminelle découle de la ruse avec laquelle les électeurs ont été trompés dans leur bonne foi, avec la collaboration de ces complices.

Je m’interroge donc : ne sommes-nous pas en présence d’un consentement vicié qui invalide la validité de l’élection ? Sans compter que la seule coprésence d’un pape démissionnaire et d’un pape régnant est déjà en soi un élément qui laisse penser qu’ils avaient une conception erronée de l’essence de la papauté, considérée comme un rôle qui peut être partagé avec d’autres. N’oublions pas que la distinction entre munus et ministerium est arbitraire et qu’il ne peut y avoir un pape qui se consacre au « ministère de la prière » et un autre qui gouverne. Le Christ est un, l’Église est une, un seul est le successeur de Pierre : un corps à deux têtes est un monstre répugnant à la nature avant même la constitution divine de l’Église.

Objections possibles

On pourrait objecter : Même si Bergoglio a agi avec préméditation, il a accepté ce que les cardinaux lui offraient : l’élection comme évêque de Rome et donc comme pontife romain. Il a donc assumé cette fonction et doit être considéré comme pape.

Je crois plutôt que l’acceptation de la papauté est viciée parce qu’elle considère la papauté comme quelque chose d’autre que ce qu’elle est, comme le conjoint qui se marie dans l’Église à l’exclusion des objectifs spécifiques du mariage et qui rend donc le mariage nul et non avenu par un consentement vicié. Et ce n’est pas tout : quel conspirateur agissant malicieusement pour accéder à la fonction serait assez naïf pour expliquer à ceux qui doivent l’élire qu’il a l’intention de devenir pape pour faire le travail des ennemis de Dieu et de l’Église ? Bonjour. Je suis Jorge Mario Bergoglio et j’ai l’intention de détruire l’Église en me faisant élire pape. La mens rea réside précisément dans l’utilisation de la tromperie, de la dissimulation, du mensonge, de la délégitimation des adversaires gênants et de l’élimination des adversaires dangereux.

Et nous avons sous les yeux le plan criminel de l’élite mondialiste en cours d’exécution : tous les souhaits du bras droit d’Hillary Clinton, John Podesta [cf. Vers un printemps catholique , 2016], dans ses courriels, ont été ou sont mis en œuvre, de l’adoption de l’égalité des sexes comme prémisse du sacerdoce féminin à l’inclusion des LGBTQ+, de l’acceptation de la théorie du genre à la participation à l’Agenda 2030 sur le changement climatique, de l’accusation de « prosélytisme » à l’exaltation de l’immigrationnisme en tant que méthode de remplacement ethnique.

Et parallèlement, l’autre Église, celle « préconciliaire », formée par des personnes rigides et intolérantes de Notre Seigneur, comme l’a écrit de manière blasphématoire Antonio Spadaro, est éliminée et condamnée. Et avec la cancel culture appliquée à la Foi et à la Morale, l’élimination de la Messe qui appartient intrinsèquement à cette Église, et que Bergoglio considère en conflit avec la « nouvelle ecclésiologie », au point de l’interdire comme incompatible avec l’ « Église synodale ».

Voilà donc la pierre jetée dans l’étang. Je voudrais que nous prenions au sérieux, très au sérieux, la possibilité que Bergoglio ait voulu obtenir l’élection par la fraude, et qu’il ait eu l’intention d’abuser de l’autorité du Pontife Romain pour faire exactement le contraire de ce que Jésus-Christ a ordonné à Saint Pierre et à ses Successeurs : confirmer les fidèles dans la Foi Catholique, paître et gouverner le Troupeau du Seigneur, prêcher l’Évangile aux peuples. Toutes les actions gouvernementales et magistérielles de Bergoglio, depuis sa première apparition dans la loggia du Vatican avec ce sinistre « Bonsoir », se sont développées dans une direction diamétralement opposée au mandat pétrinien : il a falsifié et continue de falsifier le Depositum Fidei, il a semé la confusion et trompé les fidèles, il a dispersé le troupeau, il a déclaré qu’il considérait l’évangélisation des peuples comme une « absurdité solennelle » et il abuse systématiquement du pouvoir des Saintes Clés de délier ce qui ne peut être délié et de lier ce qui ne peut être lié.

Cette situation est humainement incurable, parce que les forces en jeu sont énormes et parce que la corruption de l’Autorité ne peut être corrigée par ceux qui y sont soumis. Il faut souligner que les métastases de ce « pontificat » trouvent leur origine dans le cancer conciliaire, dans ce Vatican II qui a créé les bases idéologiques, doctrinales et disciplinaires qui devaient inévitablement conduire à ce point. Mais combien de mes Frères, qui reconnaissent aussi la gravité de la crise actuelle, ont la capacité de reconnaître ce lien de causalité entre la révolution conciliaire et ses conséquences extrêmes avec Bergoglio ?

Conclusion

Si cette passio Ecclesiæ prélude à la fin des temps, il est de notre devoir de nous préparer spirituellement à des temps de grande tribulation et de réelle persécution. Mais c’est précisément en parcourant le chemin douloureux de la Croix que le corps ecclésial pourra se purifier des souillures qui le défigurent et mériter les aides surnaturelles que la Providence réserve à l’Église dans les temps d’épreuve : là où le péché abonde, la Grâce abonde plus abondamment.

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